Ils l'ont vu, ils en ont témoigné

Bien chers Lolitos,

Merci pour hier soir, merci de nous faire profiter du joli temps qui passe…
C’est étrange ce que j’ai vécu hier soir. J’ai vu un tricotage chorégraphique, une danse de pas et d’attitudes, des traces et des traits, des parcours et des pas de travers, du frontal, des sourires, des corps, des grâces.

Tout d’abord ça commence bien, des visages d’antan et puis les mêmes aujourd’hui… Une fusion dans le temps… Le temps. Alors qu’il est toujours décrié, mal aimé parce qu’il laisse de sales traces sur le visage, sur les hanches, là hier soir, il était le vainqueur. Vous l’avez laissé parlé, je l’ai dit hier : le temps fut la star d’hier.


En rentrant chez moi seul au volant de mon bolide, sous une pluie fine, je pensais à ce que je venais de voir, ce que je venais de vivre : c’est la première fois je crois où, mais peut-être parce que je vous connais tous, j’avais enfin la possibilité de vivre le temps qui passe, revêtu d’une grande beauté, rien de laid, jamais. Pas de plainte, pas trop de crème antirides, rien de caché. Pour preuve la délicatesse extrême de Daria et Alain se réconfortant à table, alors que passe les images extravagantes d’une jeunesse perdue… les deux images assemblées, solidaires, indissociables, unies.

Vous êtes uniques dans le paysage français. Ce « Qui a tué Lolita » pourrait être le prétexte tellement amoureux de se penser unis dans une sorte d’éternité. On pourrait remplacer vos noms par d’autres, cela devient métaphysique, universel. C’est un message d’amour au temps qui n’est pas notre ennemi, il l’est seulement pour les narcissiques, pour les égoïstes, pour les peureux. C’est une leçon d’humain et comble de délicatesse, rien n’est sérieux, rien de morbide, tout tellement léger. Vos corps nous révèlent, nous rendent vivants, infiniment. Troublant aussi tout ce public qui cherchait à se reconnaître : «  son visage me dit quelque chose… » 
Merci alors à vous tous,

Hier soir le patron du théâtre avait raison : c’est historique.
Je vous embrasse,
Dominique Boivin – Chorégraphe Danseur


Bonjour à vous tous,

Il y a toujours eu un avant et un après Lolita.
Aujourd'hui il ne s'agit pas de prendre un virage mais de prendre acte de la continuité que nous avons mise en place.
J'ai pu re-vivre, re-visiter, re-considerer ma vie, mes émotions, mes motivations, mes amours avec un nouvel éclairage.
Ce que nous sommes nous l'avons mis sur le plateau encore une fois.
Cela donne un sens à ma vie. Nous avons dansé devant nos parents, ce sont nos enfants qui sont venus.
Ils sont, avec nos amis, les témoins, les garants de ce que nous avons fait ensemble, une œuvre plus grande que nous.
Si je pleure ce matin c'est du bonheur d'avoir fait partie de ce groupe.

 

Lolita m'a donné des ailes, du courage, de l'amour et permis d'être ce que je suis.
Merci à vous tous.
Merci Santiago de nous avoir emmené dans cette nouvelle rencontre de nous mêmes.
Merci Catherine d'avoir déployé cette énergie a faire que ces moments de travail soient agréables et organisés.
Merci Marcia pour ton exigence quotidienne qui nous permet de nous sublimer dans ce que nous pouvons donner.
Merci Dom pour ton détachement, ta conviction et ton calme, d'être là.
Merci Daria pour ta fragilité, ta force, ta présence galvanisante.
Merci Alain d'avoir si bien tué l'objet de nos désirs qui permet de renaître renouvelé.
Merci Thierry pour ta force tranquille, ton partage du bonheur de vivre.
Merci Arnaud d'avoir illuminer notre univers.
Merci Eric d'avoir une fois de plus éclairé notre parcelle de vie.
Merci Carmelinda de ton premier désir de remonter cette folie et de l'avoir rendue possible.

Merci à Eric d'avoir été le premier témoin stimulant et confrontant permettant le dépassement.

Merci à Pierre d'avoir immortaliser nos colères, nos fous rires, nos doutes et nos convictions salutaires.

J'ai eu peur (un instant) que mon cœur lâche mais la force de vie s'est présentée pour cette dernière Mise à mort sacrificielle.
Une jouissance merveilleuse.

Nous nous sommes envolés comme une nuée de papillons après le spectacle.
C'était triste parce que c'était la fin de quelque chose.
C'était merveilleux comme un au revoir où l'on sait que l'on va se retrouver bientôt. 
Confiant dans l'avenir de cette Lolita sublime.

Ce furent des funérailles somptueuses et joyeuses.
Longue vie a chacun de vous et a très bientôt, bien sûr.

Philippe Chevalier


Super beau message Philippe
Tu as écrit tout ce chacun de nous ressent, normal tu es le patron. Je te remercie à mon tour pour ton enseignement de la danse, ta danse que j'ai reconnue bien tard grâce à cette reprise. Ta danse à deux, rigoureuse souple et chaloupée qui a donné du swing à l'ensemble
Oui cette reprise fut un nouveau regard sur la vie, notre vie du passé et  du remue-ménage que cela a créé dans la vie de chacun d'entre nous.
Pour ma part j'ai ressenti qu'un moteur grippé se remettait à tourner, une circulation sanguine se renouveler, les os et ligaments lâcher, puis se tendre et se distendre pour finir par lâcher prise. C'est dingue de voir ça bouger dans son corps, ma hanche à fini par céder au dernier saut du trio. Affaissement salutaire sans doute pour éviter que la carcasse ne se désarticule complètement, pour éviter qu'un régisseur de plateau vienne ramasser un tas d'os encore fumant, pour pouvoir aller jusqu'au crime,  acte ultime d'amour vers la transformation de l'être dansant, incarnation même du geste théâtrale.
Merci à tous sans oublier Pierre et Eric qui nous ont accompagné et aussi nos compagnes et compagnons qui ont résisté et nous ont assisté dans nos dépressions diverses et variées.
Que les larmes qui ont rougi les yeux se transforme en poudre d'argent et qu'elles parent les pommettes saillantes des femmes qui pleurent.
Un baiser à toutes et à tous,
Alex à rasé sa moustache et rase les murs encore boitillant il écoute le chant évanescent des souvenirs en remerciant Lolita.

Alain Michon


Coucou!

Merci beaucoup pour cette merveilleuse soirée , ce spectacle qui nous emporte dans la beauté et la douceur , et, cette immense émotion redonne du sens à nos chemins de vie…merci merci merci

Cathie Couronne


Chers Lolitas,

Avant tout Merci pour ces magnifiques retrouvailles!!!!!
Depuis  cette sacrée soirée, plein de souvenirs court-circuitent mon esprit : Bla Bla, festival Bonjour, Polverigi, Felix potin et tout et tout !!!!

Il a fallu que la lumière s'éteigne, que le générique apparaisse pour que je me dise "mais oui, ils ont osé, ils ont vraiment osé....Incroyable"
Et là j'ai ressenti une joie immense, béate et je me suis dit "mais voilà c'est ça, ils sont libres, ils ont toujours été libres" Et un bonheur joyeux a envahi cette salle d'Athis Mons.
Alors voilà ce que vous êtes:
Des Artistes libres dans un monde qui ne l'est plus du tout
Libres d'être aujourd'hui ce que vous êtes
Libres des codes et contingences
Légers joyeux heureux
Libres du qu'en dira t-on d'une culture dirigée par des esprits rabougris et chagrins.

Moi vous m'avez bluffée, séduite, émue d'une catharsis joyeuse et libérée qui nous a tant manqué ces temps-ci...Alors les Artistes, c'est quand le prochain rendez-vous? On en veut Encore et Encore!

Plein de bisous à vous tous,

Marie Rebaud


Queridos Lolitos,
C’est avec une émotion intense et non dissimulée que je m’adresse à vous…. En effet, j’ai traversé en votre compagnie, des instants rares, improbables, remplis de joie et d’incertitudes.
Tenir le rôle de « regard extérieur » au sein du groupe Lolita n’est pas n’est pas situation aisée. D’une part pour l’amour qui nous unie depuis tant et tant d’années, mais aussi pour la confiance que vous m’avez offerte dès le premier jour, la première heure, la première seconde de nos retrouvailles.
Vous n’êtes pas sans savoir que Catherine a été l’instigatrice de ma présence au sein du groupe. A cet égard, je te remercie hautement, très chère Catherine. Au départ, il n’était aucunement question pour moi de m’investir de la sorte sur le remontage de la pièce. Je souhaitais surtout profiter de votre présence à Grasse pour partager un moment informel, agréable, amical.
En acceptant de vous accompagner professionnellement, j’ai très vite réalisé l’enjeu de ma position.
Comment répondre aux attentes de chacun ? Observation, écoute, partage, en y ajoutant une once de psychologie. Rôle sensible et difficile à tenir.
Mon sentiment d’appartenir à la famille « Lolita » n’a pas failli depuis toutes ces années écoulées. Bien au contraire, il s’est même renforcé.
Curieusement, j’ai réalisé que la mécanique de ce rôle délicat de « regard extérieur » a été enclenché bien avant Grasse. Eh oui ! Alain m’a fait part de ses interrogations concernant son personnage et très vite, me suis laissé prendre au jeu. Comment envisager un personnage qui a existé il y a trente ans et le faire revivre ? Grande question ! Merci Alain pour ces moments d’échanges riches en couleurs.
A cet égard, l’enjeu selon moi de cette reprise de « Qui a tué Lolita » repose principalement sur ce sujet.
Les « Stellas » en sont un bel exemple…. Comment adapter une chorégraphie, un numéro ? Comment rebondir ? Où placez-vous la virtuosité ? Les corps, les personnages ? Fallait-il privilégier un travail de réécriture ?
Toutes ces questions me taraudent encore…
Lorsque je suis arrivé à Grasse, toute la mécanique de reprendre les danses d’ensemble à l’identique était enclenchée. J’ai donc essayé de considérer ce processus.
Vous m’avez offert une place privilégiée et je vous en suis très reconnaissant.
Votre confiance à mon égard, l’exaltation exprimée… Mon cœur est remplit d’amour…
Il y a trente ans, j’ai assisté à la première de « Qui a tué Lolita » et le choc émotionnel et artistique retentit encore. Force est de constater que ces personnages ont mûri, gagné en force et fragilité.
Aujourd’hui, grâce à cette expérience, j’ai traversé des moments de joie, de tensions, d’étonnements…. J’en reconnais le caractère exceptionnel !
Merci ! C’est un immense honneur !
Merci les amis !  Votre possédez un immense talent ! Une précieuse singularité !
Je vous aime     

Larrondinho